IA & SEO : les outils d'intelligence artificielle tels que les générateurs de contenus tiennent-ils leurs promesses ?


Découvrez s'il est vraiment possible d'utiliser les ressources de l'intelligence artificielle pour booster votre SEO !

Communication digitale

IA & SEO – Vous souhaitez mobiliser les ressources de l’intelligence artificielle (IA) pour produire davantage de contenus optimisés ? Pourquoi pas, mais… Peut-on vraiment produire des textes parfaitement copywrités et optimisés grâce à l’IA ? Plus encore, l’IA sera-t-elle un jour amenée à remplacer les rédacteurs humains ? That is the question… Contentactic a mené l’enquête pour vous !

Outils de rédaction SEO : l’IA est-elle capable d’écrire des textes copywrités qui convertissent ?

Le saviez-vous ? En 2020, Liam Porr, un étudiant californien, a réussi à hisser un article en première place de Hacker New, un média américain qui classe ses contenus en fonction des votes de ses lecteurs. Or, cet article avait été entièrement rédigé par… Une intelligence artificielle !

L’IA est donc parfois capable d’en mettre plein les yeux aux lecteurs humains. Mais est-ce le cas de tous les types de contenus ? Question subsidiaire mais non moins essentielle : les rédacteurs web SEO spécialisés en copywriting risquent-ils d’être bientôt remplacés par des algorithmes ? Le phénomène décrypté par notre équipe, preuves à l’appui.

Qu’est-ce que le copywriting ?

Le copywriting est l’art d’écrire des contenus attractifs qui ont pour objectif, en plus de donner des informations pertinentes aux lecteurs, de les inciter à l’action (acheter, s’abonner, vous contacter, télécharger un document, etc.).

Il existe de nombreux types de copywriting, certains plus connus que d’autres :

  • Le copywriting pour le référencement, qui vise à écrire des contenus incitatifs optimisés pour les moteurs de recherche et les internautes à l’aide d’une stratégie de mots-clés pertinente ;
  • Le copywriting technique, utilisé principalement lors de la rédaction de contenus de niveau expert sur des sujets spécifiques. Le but est de mettre en avant la valeur ajoutée technique des contenus auprès d’une cible spécialiste ;
  • Le copywriting créatif, qui concerne surtout les accroches (slogans, titres) à fort impact, conçues pour marquer l’esprit des lecteurs et promouvoir l’identité de l’entreprise ou de la marque.

Aujourd’hui, les entreprises et les professionnels de la rédaction web ont de plus en plus souvent recours à des logiciels d’intelligence artificielle (IA) pour gagner du temps… Y compris dans le domaine du copywriting ! Mais de quel type d’IA parle-t-on au juste ?

Générateur de contenu automatique – Qu’entendons-nous par « IA » ?

En rédaction web, l’intelligence artificielle peut faire référence à plusieurs choses :

  • Des algorithmes utilisés par les moteurs de recherche dans le cadre du référencement naturel : ils permettent d’identifier la qualité et la pertinence des contenus publiés sur le web afin de répondre toujours mieux aux questions des internautes ;
  • Des outils d’aide à la rédaction de contenus : ils proposent des intitulés de sujets, des questions à traiter et même des plans d’article élaborés d’après un thème donné. Certains sont même capables d’interpréter les intentions de requête (besoins) des utilisateurs pour essayer d’y répondre au mieux grâce à des contenus pertinents ;
  • Des outils d’aide à l’optimisation des contenus : ils permettent d’identifier des mots-clés pertinents pour chaque contenu et de faire des recommandations d’occurrences. Le but : permettre aux algorithmes des moteurs de recherche de bien indexer les textes sur les mots-clés visés ;
  • Des générateurs de contenus : ils proposent d’écrire en un temps record des contenus plus ou moins longs sur des sujets précis. Pour cela, ils identifient et analysent des centaines de millions de données et s’en inspirent pour livrer des contenus optimisés.

Si aujourd’hui l’IA a tendance à soulever beaucoup de questions, certaines entreprises dans le monde ont sauté le pas et préfèrent faire appel à des algorithmes de rédaction plutôt qu’à des rédacteurs humains pour créer et publier des contenus ponctuels. Une question se pose alors : sommes-nous en train d’assister à l’automatisation des concepteurs-rédacteurs de contenus ?

 

Outils de rédaction SEO – La fin des copywriters ?

Pour rédiger des contenus à forte valeur ajoutée, les copywriters doivent réaliser une analyse approfondie des prospects et des cibles, de leurs besoins et des messages clés à leur transmettre. Ils ne doivent pas seulement pouvoir fournir des contenus cohérents et bien construits, mais être capables de séduire et de toucher les lecteurs pour les inciter à interagir avec le contenu.

Le ton, le style d’écriture, la faculté de jouer avec des émotions et la créativité font partie des « armes » favorites des copywriters que l’IA n’est – pour le moment – pas parvenue à s’approprier.

Les outils de copywriting SEO, des créateurs de contenus prometteurs mais encore très limités

Inutile de le nier : d’ici peu, les outils d’intelligence artificielle d’aide à la rédaction vont devenir incontournables et très performants. C’est d’ores et déjà le cas pour un certain nombre d’entre eux. Ils vont même probablement réussir à surpasser les rédacteurs humains sur certaines tâches bien précises :

  • La rédaction de contenus courts, répétitifs et factuels
  • Les reprises et réutilisations de contenus (reformulation sémantique, recyclage de contenus)
  • L’optimisation sémantique et l’indexation des contenus (grâce à l’enrichissement sémantique)

Néanmoins, même si les progrès actuels de l’IA en matière de rédaction web semblent extrêmement prometteurs, certaines imperfections demeurent dans les contenus, en particulier lorsqu’il s’agit de contenus techniques ou stylistiquement exigeants, pour lesquels le rédacteur doit faire preuve d’une expertise et d’une capacité d’adaptation à toute épreuve.

L’IA appliquée à la rédaction web : 3 cas concrets

1. Quand génération de texte automatique rime avec échec critique

Les différents outils de génération automatique de contenus peuvent afficher des performances inégales. Quoi qu’il en soit, l’audacieux qui utilise de tels outils est guetté par quatre dangers récurrents :

  1. Des contenus inappropriés (mention de concurrents, erreurs syntaxiques, contre-sens…)
  2. Des contenus hors sujet
  3. Des contenus stylistiquement déficients (ton inadéquat, style peu fluide etc.)
  4. Des contenus insuffisamment optimisés sur le plan SEO

Pour preuve cet article très détaillé de Jérémy Cazenave, illustré par de nombreux exemples pertinents. (Source : dobrief.io)

2. Des résultats bluffants : dans la forme et dans le fond ?

Cet article élogieux sur l’IA dans la rédaction web livre effectivement des exemples tout à fait intéressants. En voici un exemple, rédigé intégralement par une intelligence artificielle :

« Google utilise l’IA comme une arme ultime pour lutter contre ses concurrents. Voyons comment Google tire profit de l’IA en donnant quelques exemples de son utilisation. Google a développé RankBrain, un système d’apprentissage automatique capable de traiter les données de la même manière que le cerveau humain. RankBrain apprend et comprend le contenu afin de pouvoir identifier des modèles et construire un modèle des articles les plus pertinents pour une requête de recherche. RankBrain est également capable d’analyser les sites et les pages qui n’ont pas beaucoup de liens vers eux et de déterminer quels sont les meilleurs sites à afficher dans les résultats de recherche. »

Analysons rapidement ce passage. Pas de fautes de syntaxe ou d’orthographe, le propos est compréhensible et les différentes phrases traitent globalement du sujet traité. Mais – car il y a un (plusieurs) mais. Le style est excessivement lourd et haché, avec beaucoup de répétitions et des phrases consécutives commençant toutes de la même manière.

Les différentes phrases n’ont que peu de rapport entre elles : la notion de « lutte contre les concurrents » introduite au début n’est pas reprise ni explicitée. Les explications au sujet de RankBrain constitue un listing de fonctionnalités plutôt qu’une analyse des avantages clés de l’outil. Autrement dit, nous lisons ici une liste de données, ayant peu de rapport les unes avec les autres et – surtout – n’aboutissant à aucune conclusion ou information clé.

Pour résumer : l’IA n’a pas encore développé de véritable capacité de raisonnement. Dans bien des cas, les textes proposés sont des agrégats d’informations, sans fil rouge, qui « passent bien » dans la forme mais ne reposent sur aucun fond. C’est pourquoi il est très difficile de générer des contenus apportant une véritable expertise grâce à l’intelligence artificielle.

(Source : Semji.com)

3. IA et rédaction web automatique : gare aux Fake News !

Un autre inconvénient – majeur – des outils de génération de contenus SEO est la présence de fake news et de contre-vérités. En effet, les outils d’intelligence artificielle se basent sur les millions d’informations trouvées en ligne pour reconstituer un texte sur un sujet donné. Or, ces IA ne savent pas encore reconnaître une information fiable d’une fake news ou d’une information erronée (utilisée hors de son contexte par exemple, ou de manière approximative). Un des risques de l’IA est donc de contribuer à transmettre et diffuser des informations fausses à grande échelle.

(Source : wedemain.fr)

N’enterrez pas trop vite votre copywriter !

Petit rappel : actuellement, une IA est capable de créer des textes uniquement en analysant des contenus déjà existants sur le web. Autrement dit, un outil de création de contenu automatisé, même intelligent, est incapable de créer.

Ce constat soulève un problème : pour écrire des contenus percutants et efficaces, un copywriter (humain ou robot) doit justement être polyvalent et faire preuve de beaucoup de créativité pour :

Apprendre à connaître ses cibles (via la création de personas) ;

Maîtriser son marché et le vocabulaire qui y est associé (en effectuant des analyses de marché et des analyses sémantiques poussées) ;

  • Adapter son ton et son style à l’identité de marque des entreprises qui l’emploient ;
  • Apporter de la valeur ajoutée à ses contenus grâce à ses recherches et à son expérience ;
  • Capter et conserver l’attention des internautes en utilisant toutes les ressources du copywriting à sa disposition (humour, références culturelles, etc.) ;
  • Savoir utiliser à bon escient des requêtes clés et les placer dans des endroits stratégiques ;
  • Instaurer un plan d’action unique et efficace pour booster le taux de conversion et l’engagement des prospects.

Que les copywriters qui nous lisent se rassurent : les générateurs de contenus automatiques d’aujourd’hui présentent encore des lacunes importantes. Ton utilisé, adaptation culturelle, longueur, humour, storytelling… Les concepteurs-rédacteurs ont encore de belles années devant eux !

Pour autant, rejeter en bloc l’IA en tant qu’aide rédactionnelle ne nous apparaît pas pertinent : au contraire, les outils d’aide à la rédaction automatisés peuvent devenir des alliés redoutables – à condition de savoir comment les utiliser !

Faut-il intégrer l’IA au processus de rédaction web ? Comment ?

Disons-le clairement : il serait tout-à-fait contre-productif de refuser d’intégrer l’IA au processus de rédaction web. Au contraire, les avantages de tels outils sont nombreux :

  • Vous gagnez du temps, ce qui vous permet de vous re-concentrer sur votre cœur d’activité ;
  • Vous économisez de l’argent, puisque les coûts de production sont nettement réduits ;
  • Vous pouvez profiter des capacités d’analyse illimitées des algorithmes pour découvrir sans cesse de nouveaux sujets de contenus ;
  • Vous pouvez miser sur la production en masse de contenus courts et peu techniques ;
  • Vous pouvez augmenter le volume et la qualité de vos veilles concurrentielles.

Vous l’aurez compris : il est peu pertinent de craindre un remplacement des copywriters par l’IA. Au contraire, humains et robots peuvent travailler de concert pour améliorer toujours plus l’expérience des internautes, à condition de respecter deux règles essentielles :

1.      L’IA et les outils de création assistée doivent être utilisés pour les activités à faible valeur ajoutée (contenus peu techniques, sans storytelling ni copywriting, sans besoin de transposition culturelle) ;

2.      Les contenus créés par les algorithmes d’intelligence artificielle doivent systématiquement faire l’objet d’une relecture par un rédacteur web professionnel.

Le secret pour faire de l’IA une force redoutable ? Définir précisément le cadre de votre collaboration !

Bémol – Générateurs de contenu automatique : pensez à limiter leur impact écologique !

On y pense peu, mais l’intelligence artificielle a un impact direct sur l’environnement : plus un outil permet de générer – et de publier –  beaucoup de contenus à faible valeur ajoutée, plus la consommation énergétique augmente, ce qui participe à la pollution globale de la planète.

Chez Contentactic, nous incluons aussi la dimension environnementale dans nos offres. C’est pourquoi nous privilégions des stratégies de slow content. Le slow content, ce sont des contenus conçus pour être pertinents, ciblés et optimisés de manière extrêmement poussée.

Autrement dit, ces contenus de slow content sont pensés pour respecter l’environnement et apporter une valeur ajoutée plus importante. Vous êtes intéressé(e) par cette proposition de contenus ? Et si vous nous contactiez pour que nous en discutions ?

Quel avenir pour les rédacteurs et copywriters de demain ?

« Les outils d’intelligence artificielle sont à la fois fascinants et prometteurs. Toutefois, lorsque l’on souhaite proposer à ses clients des contenus à forte valeur ajoutée, à l’image de ce que nous développons chez Contentactic, c’est un pari extrêmement risqué. la relecture d’un expert est indispensable, et il est toujours plus difficile et chronophage de reprendre un contenu mal écrit ou mal structuré que de le rédiger à partir de rien. Il est donc essentiel de considérer l’IA comme un soutien, un outil de plus pour améliorer ses performances : pas pour remplacer notre cerveau. »

Lucie Laval, CEO de Contentactic.

 

Article rédigé et optimisé par Anaïs Ackermann-Minot